Îles Comores : Un paysage végétal très riche

 
Pierre Verrin

Dès le début du xxè siècle, la forêt avait été remplacée partout sur le pourtour des îles, et jusqu’à une altitude de 400-500 mètres, par des cultures de rente, ylang-ylang et firoflier notamment, mais surtout par la cocoteraie, devenue dominante sur tous les littoraux ; seules les mangroves à palétuviers mkonko rappellent ce que dut être le payssage initial du rivage des anses ; ces mangroves sont locvalisées dans la zone de battement des marées, mais leurs implantations se modifient avec l’alluvionnement. Elles ont jadis été exploitées pour les contructions au ciment de chaux et même pour les « boutres », navires traditionnels que les Comoriens allaient construire jusque les rive du golfe Persique.
Vue de la mer, la cocoteraie apparaît comme une véritable forêt continue qui couvre les basses pentes des îles et aussi, dans le cas de Maore qui est moins élevée, de larges parties de l’intérieur. De plus près, on voit que si les cocotiers dominent, il y a aussi par endroits des manguiers, des arbres à pain, des jaquiers, des letchis, et divers autres arbres comme les albizzias, qui forment une voûte à peu près continue. Parfois encore s’intercalent des zones à ylang-ylang qui peuvent être associées elles-mêmes à des cocotiers. Les seules trouées importantes sont créees par les gros villages, témoins de zones fortement peuplées, auxquelles s’ajoutent à Ngazidaj les intrusions des coulées de lave.
Sous les ombrages de divers arbres, on note un foisonnement de diverses plantes cultrivées en mélange (cultures associées de maïs, manioc, canne à sucre, ambrevades, ananas, aubergines, etc), et surtout de nombreux bananiers et quelques sagoutiers. On remarque aussi la présence du pignon d’Inde, planté pour servir de support à une liane, le vanillier. Des sentiers étroits, souvent peu visibles, cheminenet à travers ce fouillis végétal. On distingue mal les limites des parcelles, qui sont en gfénral de peitite taille, surtout à proximité des villages ? A Ngazidja, les blocs de lave ont été assemblés en muretins qui retiennent la terrre et l’umidité. Les arbres fuitiers, manguiers, letchis, arbres à pain, papayers, n’ont pas semblé nécessiter de soins particuliers, si ce n’est l’aménagement du terrain : on se contente d’en cuillier des fuits fort précieux à certaines périodes de soudure.
Le cocotier est l’objet de davantage de soins, car il joue un grand rôle dans l’économie domestique : les palmes sont tressées pour des veanneries et surtout en élémenets pour la confectiondes toits (uhandza) et des parois des cases (mitseve). Car le cocotier, apporté par les premiers habitants, est une providence pour la boisson et la nourriture.

Une population en expansion, dynamique et migrante


Au milieu du XIX è siècle, la population de la totalité de l’archipel ne dépassait pas 65 000 habitants. Il est vrai qu’elle ne se remettait que lentement des razzias des pillards malgaches qui, entre 1790 et 1822, avaient laissé les îles très affaiblies sur les plans démographique et économique. Les guerres intestines qui précédèrent la mainmise coloniale, puis les réquisitions de main-d’œuvre des planteurs eurent aussi un effet défavorable ; les contraintes de l’indigénat incitèrent bon nombre de Comoriens à gagner Zanzibar ou Madagascar où l’on pouvait s’assurer un stat meilleur mais aussi où l’on fondait bien souvent une autre famille. La population des quatre îles dépassent bien les 700 000 habitants aujourd’hui. Ngazidja est l’île la plus peuplée (+ 270 000 habitants), mais Ndzouani avec + de 210 000 a la plus fortes densités (de l’ordre de 450 habitants au km2). Mwali avec 30 000b âmes dépasse les 200 habitants au km2 et remplit rapidement ses espaces agricoles disponibles au dépens des forêts ; Aux actuel d’accroissement naturel (2.7 %), le million d’habitants est vraisemblable à l’horizon 2020.

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