Dès
le début du xxè siècle, la forêt avait été
remplacée partout sur le pourtour des îles, et jusqu’à
une altitude de 400-500 mètres, par des cultures de rente, ylang-ylang
et firoflier notamment, mais surtout par la cocoteraie, devenue dominante
sur tous les littoraux ; seules les mangroves à palétuviers
mkonko rappellent ce que dut être le payssage initial du rivage
des anses ; ces mangroves sont locvalisées dans la zone de battement
des marées, mais leurs implantations se modifient avec l’alluvionnement.
Elles ont jadis été exploitées pour les contructions
au ciment de chaux et même pour les « boutres », navires
traditionnels que les Comoriens allaient construire jusque les rive du
golfe Persique.
Vue de la mer, la cocoteraie apparaît comme une véritable
forêt continue qui couvre les basses pentes des îles et aussi,
dans le cas de Maore qui est moins élevée, de larges parties
de l’intérieur. De plus près, on voit que si les cocotiers
dominent, il y a aussi par endroits des manguiers, des arbres à
pain, des jaquiers, des letchis, et divers autres arbres comme les albizzias,
qui forment une voûte à peu près continue. Parfois
encore s’intercalent des zones à ylang-ylang qui peuvent
être associées elles-mêmes à des cocotiers.
Les seules trouées importantes sont créees par les gros
villages, témoins de zones fortement peuplées, auxquelles
s’ajoutent à Ngazidaj les intrusions des coulées de
lave.
Sous les ombrages de divers arbres, on note un foisonnement de diverses
plantes cultrivées en mélange (cultures associées
de maïs, manioc, canne à sucre, ambrevades, ananas, aubergines,
etc), et surtout de nombreux bananiers et quelques sagoutiers. On remarque
aussi la présence du pignon d’Inde, planté pour servir
de support à une liane, le vanillier. Des sentiers étroits,
souvent peu visibles, cheminenet à travers ce fouillis végétal.
On distingue mal les limites des parcelles, qui sont en gfénral
de peitite taille, surtout à proximité des villages ? A
Ngazidja, les blocs de lave ont été assemblés en
muretins qui retiennent la terrre et l’umidité. Les arbres
fuitiers, manguiers, letchis, arbres à pain, papayers, n’ont
pas semblé nécessiter de soins particuliers, si ce n’est
l’aménagement du terrain : on se contente d’en cuillier
des fuits fort précieux à certaines périodes de soudure.
Le cocotier est l’objet de davantage de soins, car il joue un grand
rôle dans l’économie domestique : les palmes sont tressées
pour des veanneries et surtout en élémenets pour la confectiondes
toits (uhandza) et des parois des cases (mitseve). Car le cocotier, apporté
par les premiers habitants, est une providence pour la boisson et la nourriture.
Une
population en expansion, dynamique et migrante
Au milieu du XIX è siècle, la population de la totalité
de l’archipel ne dépassait pas 65 000 habitants. Il est vrai
qu’elle ne se remettait que lentement des razzias des pillards malgaches
qui, entre 1790 et 1822, avaient laissé les îles très
affaiblies sur les plans démographique et économique. Les
guerres intestines qui précédèrent la mainmise coloniale,
puis les réquisitions de main-d’œuvre des planteurs
eurent aussi un effet défavorable ; les contraintes de l’indigénat
incitèrent bon nombre de Comoriens à gagner Zanzibar ou
Madagascar où l’on pouvait s’assurer un stat meilleur
mais aussi où l’on fondait bien souvent une autre famille.
La population des quatre îles dépassent bien les 700 000
habitants aujourd’hui. Ngazidja est l’île la plus peuplée
(+ 270 000 habitants), mais Ndzouani avec + de 210 000 a la plus fortes
densités (de l’ordre de 450 habitants au km2). Mwali avec
30 000b âmes dépasse les 200 habitants au km2 et remplit
rapidement ses espaces agricoles disponibles au dépens des forêts
; Aux actuel d’accroissement naturel (2.7 %), le million d’habitants
est vraisemblable à l’horizon 2020.
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