Le régime d'Ahmed Abdallâh Abdérémane. (Extrait du livre ci-contre, disponible à cette adresse : checsite@ifrance.com)

Par Ali Mmadi, étudient en droit des affaires

C'est le régime le plus long que les Comoriens ont vécu depuis juillet 1975. Mais il était marqué par son caractère très conservateur et autoritaire.
C'est lui, d'ailleurs, qui a creusé le gouffre dans lequel s'enfonce aujourd'hui notre pays.
En 1983, le président Abdallâh a fait réviser la constitution, pour renforcer son pouvoir et centraliser les ressources des îles à l'exécutif fédéral de Moroni.
Pendant une période de onze années, notre peuple s'est maltraité,, et dépourvu de tout droit et de toute liberté.
Don, on peut comprendre que le président Abdallâh, qui s'est autoproclamé sauveur et protecteur des valeurs comoriennes, a expressément trompé son peuple.


En fait, lorsque le 3 mai 1978, une cinquantaine de mercenaires ont renversé Ali Soilih, en faveur d'Abdallah, celui-ci instaure le régime conservateur, avec la remise en place de l'administration bureaucratique, héritée de la colonisation.
Le président Abdallâh, père de l'indépendance en 1975 et libérateur des Comoriens en 1978, va se prétendre aussi, d'être le réconciliateur des îles.
En effet, dans la constitution d'octobre 1978, laisse la porte ouverte à la réintégration de Mayotte Son plan de réintégrer cette île sœur qu'il appelait "quatrième patte de la vache, a échoué lamentablement La France encore une fois l'a trahi. Et comme le président l'avait considéré comme une affaire personnelle, cet échec a été pour lui, une grande déception, sans pour autant lui faire perdre tout espoir.


En octobre 1984, dans un discours, il a déclaré : " je ne désespère pas que Mayotte réintègre un jour l'archipel, car l'Etat comorien ne pourra jamais admettre d'être balkanisé ."
Sur le plan politique, les circonstances ont été dramatiques. Car il va s'appuyer sur les mercenaires pour opprimer et écraser le peuple comorien. Il a essayé de canaliser le pouvoir et de domestiquer toutes les institutions.
Une gamme de moyens subtils a été mise en œuvre pour empêcher le développement ou même la création, des formations politiques et de syndicats dans le pays. L'engagement politique n'était réservé qu'aux seules personnes qui agissaient pour le compte et pour la défense du régime en place... (retrouver les îdées d'Ali Mmadi dans son livre en nous contactant à checsite@ifrance.com)

Réagissez à cet article, clickez ici

Autres articles
Comores : l'impasse constitutionnelle.
LE 28ème anniversaire de l'Indépendance des Comores célébrée par la diaspora à Lyon
6 juillet 2003 : l'Etat post colonial en question.
Quand la Banque mondiale tire les oreilles à Azali.