Les
images macabres des guerres civiles qui ensanglantent l’Afrique
subsaharienne donnent du grain à moudre ces derniers temps à
certains occidentaux friands d’une recolonisation de l’Afrique.
A l’heure actuelle, peu d’états africains semblent
capables de concilier l’ordre, la sécurité et la liberté
qui pourraient rassurer les détenteurs de capitaux et les inciter
à investir en Afrique. Au regard des progrès réalisés
par les autres continents, force est de constater que l’Afrique
est en queue de peloton sur nombre de domaines. Si quelques économies
africaines connaissent des taux de croissance assez élevés
au milieu des années 1990 (Ouganda, Ghana, Afrique du Sud, Tunisie
et Maroc), l’ensemble du continent reste largement en marge de l’économie
mondiale : Alors qu’il regroupe 13 % de l’humanité,
il ne fournit qu’1 % du PIB mondial (Produit Intérieur Brut),
ne participe que pour 2 % du commerce international et ne reçoit
même pas 1 % des investissements directs de l’étranger.
Les séquelles de l’esclavage et du colonialisme européen
n’ont pas aidé à mûrir les Africains, ces derniers
continuent de mal en pis à s’entretuer par des armes fabriquées
en Occident.
L’Afrique présente beaucoup plus d’handicaps que d’atouts
; c’est une interprétation de certains européens qui
n’ont pas compris que l’Afrique ne peut pas emprunter le même
trajectoire que l’Europe. Ce n’est pas un secret de polichinelle,
les frontières des états africains sont fabriquées
superficiellement par les anciennes puissances colonisatrices. L’Europe
du Nord-Ouest et l’Amérique du Nord prétendent depuis
plusieurs décennies d’aider l’Afrique à lutter
contre le sous-développement, tout en soutenant des dictateurs
corrompus qui détournent ces aides pour acheter des armes au lieu
d’investir dans des secteurs créateurs d’emplois.
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